Il m’est arrivé, en tant que psychologue, de ressentir une tempête d’émotions après certaines séances particulièrement intenses. Peut-être parce que le sujet touchait une corde sensible en moi, ou parce que je ressentais l’ampleur de ce que traversait mon patient. Et vous, avez-vous déjà quitté une séance en vous sentant épuisé(e), troublé(e) ou même en colère ?
Si oui, sachez que c’est normal. La psychothérapie, c’est parfois comme remuer la terre pour trouver de l’or. C’est un processus qui peut sembler inconfortable, mais c’est aussi là que réside la vraie transformation. Alors, que faire quand une séance semble vous “laisser en vrac” ? Voici 3 conseils concrets pour vous recentrer et avancer.
1. Laissez les émotions s’exprimer
Exemple concret :
Après une séance où vous avez évoqué une dispute familiale douloureuse, vous sentez la colère ou la tristesse monter en vous. Au lieu de tout retenir, donnez-vous un moment pour écrire ce que vous ressentez, sans filtre. Ce pourrait être aussi simple que : “Je suis fatigué(e) d’avoir toujours l’impression de ne pas être écouté(e).”
Pourquoi ? Parce qu’en nommant vos émotions, vous les rendez moins envahissantes. Il ne s’agit pas de “se noyer dedans”, mais de les reconnaître pour mieux les libérer.
2. Offrez-vous un “sas de décompression”
Exemple concret :
Imaginez que votre séance ait abordé un souvenir d’enfance particulièrement chargé. Au lieu de replonger directement dans vos obligations, accordez-vous une pause de 15 minutes. Écoutez une musique apaisante, prenez un thé ou marchez en silence.
Pourquoi ? Cela agit comme une transition entre l’intensité de la séance et votre quotidien. Votre esprit et votre corps ont besoin de ce moment pour digérer ce qui s’est passé.
3. Reconnectez-vous à vos ressources positives
Exemple concret :
Si une séance vous a confronté(e) à vos insécurités, rappelez-vous vos forces. Par exemple, relisez un message encourageant d’un proche ou une liste de vos réussites personnelles. Si vous en avez envie, dites à voix haute : “J’ai déjà traversé des épreuves, et je suis capable d’avancer.”
Pourquoi ? Cela vous permet de replacer votre travail thérapeutique dans une perspective plus large : il ne s’agit pas que de vos souffrances, mais aussi de votre capacité à les dépasser.
Et vous, que faites-vous après une séance difficile ?
Ce qui est essentiel, c’est de ne pas rester seul(e) avec ce que vous ressentez. Parlez-en lors de votre prochaine séance, ou prenez le temps de poser vos questions entre les rendez-vous.
Si ces conseils vous parlent, dites-moi : avez-vous une routine post-séance qui vous aide à aller mieux ? Je serais ravie d’échanger avec vous et de vous accompagner dans ce cheminement. Car une séance difficile est souvent le signe que vous êtes sur la voie d’un grand changement. Alors, qu’attendez-vous pour en parler ? 🌱
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